Être parent est difficile et, surtout, ce n’est pas une science exacte. Chacun réagit aux responsabilités familiales de manière différente, parfois de façon inattendue ou inconsciente. Une situation qui touche aussi bien les mères que les pères. Mais aujourd’hui, on va s’intéresser à la mère dysfonctionnelle, c’est-à-dire celle qui a une influence très négative sur la croissance psychique et émotionnelle de ses enfants.
Comment devrait être une « bonne mère » ?
On a l’habitude de penser que toutes les mères sont tendres, pleines d’énergie et déterminées, complices avec leurs enfants. En effet, il s’agit d’un modèle imposé par la société et la culture dans laquelle nous sommes immergés, qui est absolument loin de la réalité.
Être parent est difficile, être à la hauteur de ces attentes s’avère presque impossible. Ce qui se passe dans la tête et le cœur d’une femme qui devient mère est absolument imprévisible. La plupart des gens tombe dans la grande catégorie de la « mère assez bonne », définie par le pédiatre et psychanalyste Donald Woods Winnicot. Parfois, cependant, des mamans adoptent des comportements qui sont toxiques pour le bon développement psychique et émotionnel de leurs enfants. Ce type de mécanisme a été largement étudié en psychologie.
Les ombres de la maternité
Dans la plupart des cas, il s’agit de réactions inconscientes, dictées par des traumatismes subis dans l’enfance ou, en tout cas, de mécanismes de défense. La psychologue italienne Anna De Simone, dans un article publié dans Psychoadvisor, a identifié 6 catégories de mère dysfonctionnelle.
Les typologies de mère dysfonctionnelle
Pour faciliter la compréhension de ces mécanismes dysfonctionnels, De Simone a identifié 6 profils de mères toxiques pour leurs enfants. La première est la mère dite « totale ». C’est une femme qui s’annule complètement pour ses enfants mais qui, en retour, exige un amour sans limite. Il s’agit d’un véritable chantage affectif qui aura des répercussions sur les relations que les enfants établiront avec leurs amis et partenaires une fois adultes, tendant à reproduire des formes similaires de dépendance.
La mère « sombre » est, selon le psychologue, une femme extrêmement négative, hostile et jugeante envers son enfant. Ce dernier grandira en manquant d’estime de soi, en ressentant un sentiment constant d’inadéquation. La mère victime, quant à elle, se plaint constamment de sa vie et se tourne vers ses enfants pour obtenir du soutien.
De même, la mère en dépression n’offre pas la protection appropriée à son enfant, ce qui lui donne le sentiment d’être pas assez important. Les réactions peuvent être différentes. Dans certains cas, les enfants peuvent développer une forme toxique d’attention à l’égard de la mère, mûrissant avant l’heure. Sinon, ils risquent de devenir des adultes apathiques et émotivement immatures.
La mère narcissique et la mère histrionique
La mère narcissique est pleine d’attentes envers ses enfants. Elle s’en réjouit, pour autant qu’ils répondent exactement à ses désirs. C’est le cas des mères qui obligent leurs enfants à pratiquer un certain sport, à jouer d’un instrument ou à choisir une voie d’étude. Ainsi, elle les dépouille de leur liberté de choix et le message qu’elle transmet aux enfants est que l’amour est conditionné.
Enfin, la mère histrionique. C’est une femme bien dans sa peau qui insiste pour paraître plus jeune et plus excentrique que ses enfants. Ce mécanisme se manifeste par des attitudes excessives, avec la quête forcée et épuisante de se faire amie avec ses enfants, les mettant souvent dans la gêne.